Dans le système de gouvernement responsable du Canada, la Couronne représente une partie vitale des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire qui gouvernent le pays. La Couronne est la source de ces pouvoirs, mais ils sont exercés par le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. En théorie, la Couronne et ses représentants (gouverneurs généraux, lieutenants-gouverneurs) peuvent rejeter les recommandations, les décisions et les actes du parlement, des ministres et des juges. Toutefois, cela se produit rarement. En général, la Couronne est tenue de suivre les recommandations du gouvernement, qui représentent elles-mêmes la volonté du peuple. Par exemple, le Parlement et les assemblées provinciales présentent et votent les projets de loi. Pour entrer en vigueur, ils doivent être approuvés par la Couronne. En théorie, la Couronne peut refuser de donner sa sanction, mais cela n’est pas arrivé depuis 1945.

Le monarque et les représentants vice-royaux au Canada, le gouverneur général et les lieutenants-gouverneurs, possèdent des prérogatives. En théorie, celles-ci s’exercent sans l’approbation d’une autre branche du gouvernement. Cependant, elles ne sont utilisées qu’en cas d’urgence. Une de ces prérogatives consiste à s’assurer qu’il y ait toujours un premier ministre du Canada et un premier ministre provincial en fonction. Après une élection générale, le monarque (représenté par le gouverneur général) invite le chef du parti ayant obtenu le plus d’appuis à former le gouvernement. Si le premier ministre sortant reçoit le plus d’appuis, il ou elle continue à gouverner comme avant et forme un nouveau cabinet.


Le chef de l’État du Canada est Sa Majesté la reine Elizabeth II. La reine est aussi chef de l’État du Royaume-Uni et des 14 autres pays du Commonwealth. Selon les termes de l’Act of Settlement de 1701, la succession de la reine sera assurée par son fils aîné, le prince Charles (S.A.R. le prince de Galles). Sa succession ira, à son tour, à son fils aîné, le prince William (S.A.R. le duc de Cambridge).

En 2013, l’Act of Settlement est abrogé pour mettre fin au système de primogéniture dans la descendance mâle. Auparavant, l’enfant mâle le plus âgé héritait du trône. Par conséquent, un fils plus jeune pouvait avoir préséance sur une fille plus âgée. La réforme de 2013, entrée en vigueur dans tout le Commonwealth en 2015, met fin à ce système et fait de l’enfant le plus âgé, quel que soit son sexe, l’héritier du trône.
La reine Elizabeth II en visite au Canada.